[Ecole d’Alpi] Pic de Chamoissière : Goulotte Crêt [Ecrins]

Date de la sortie : 2-3 juin

Objectif : Initiation goulotte

Difficulté : III/3

Participants : François, Anne-Cécile, Denis, Philippe, Jean-Marc, Valérie, Fred, Raph

Rendez vous à la Trace samedi midi. Le groupe est conduit par Denis et son super Boxer, direction Villar d’Arène.
La montée au refuge est très roulante et nous avançons tous d’un bon pas. On ne met qu’1h30 pour arriver au refuge.
Philippe a retenu sa dernière expérience et part avec un sac hyper léger... sans saucisson hélas. Pas d’apéro ce soir, dommage.
Comme le temps est menaçant, le bivouac proposé initialement pas François est remplacé par une nuit dans le refuge d’hiver bien cosy de l’Alpe de Villar d’Arène. Les marmottes gourmandes et pas très farouches nous y attendent déjà. Après un p’tit repas gastronomique (la soupe au curry de Raph a l’air nettement meilleure que ces horribles sachets lyophilisés de bœuf dur en sauce), dodo. La pluie ne tarde pas à tout mouiller.
4h réveil. Dur, dur... Début de montée vers la goulotte, à la frontale et sous le crachin. Heureusement, le temps va s’améliorer dans la matinée. La montée semble longue d’autant qu’on s’enfonce jusqu’aux genoux. Heureusement, notre mule Jean Marc est là pour nous faire les traces. Après un raidillon, nous arrivons enfin au pied de la goulotte. Fred et Jean Marc se lancent en premier dans le couloir, nous envoyant par la même occasion de la neige et de la glace. Valérie, François et Philippe suivent... enfin « essaient de suivre » car la première cordée prend vite de l’avance. Raph quant à lui, commence par emmener Denis et Anne Cécile puis laisse la place à son second de cordée, contracture douloureuse à la jambe oblige. Le début de la goulotte est en neige puis se transforme en glace. La montée avec piolets traction est ludique mais aussi un peu douloureuse pour les mollets qui sont tendus en permanence. Le seul relais en place nous aide bien. La suite se fait en corde tendue, sauf pour la troisième cordée qui pose plusieurs relais et prend, du coup un peu de retard. Fred et Jean Marc arrivent au sommet de la goulotte vers 11h, attendent plus d’1h en haut et finissent par entamer seuls l’arrête puis la descente avant d’être transformés en bonhommes de glace. Le soleil a fait son apparition mais le vent glace les mains.
La troisième cordée arrive enfin et nous voilà partis pour la traversée des arrêtes.... Philippe serre un peu les dents car c’est sa première mais ça passe super bien, malgré les plaques de neige à certains endroits. Après une petite photo souvenir au sommet, nous entamons la descente en rappel par le couloir de la Baïonnette.
Tout se passe au mieux sauf au dernier relais où tout s’enchaîne. Le relais pète alors que Raph y est vaché et que Philippe fait son rappel. 2 rochers dévalent le couloir, évitant François et Valérie de justesse. Raph rattrape in extremis Philippe mais les rochers ont touché leurs jambes à tous les 2. Philippe arrive à redescendre malgré tout, tandis qu’Anne Cécile descend sur le relais du haut, rallongé entre temps par Raph avec la corde du bas. Denis enfin termine le reste du couloir à pied. La fin de course est du coup bien plus longue que prévue surtout pour Philippe et Raph.
Heureusement, il y a eu plus de peur que de mal. Nos 2 héros s’en tirent avec des genoux bleus (ménisque fêlé tout de même pour Raph) et des tibias gonflés mais surtout une belle frayeur. La prochaine fois, on emmènera une perceuse pour faire des points plus solides dans la voie.
Arrivée au refuge à 17h seulement, à 19h à la voiture, à 22h30 à Oullins, tous crevés par cette longue journée riche en apprentissages mais aussi en émotions.